Le peuple Lamba vivant dans la préfecture de Bassar a célébré la deuxième édition de « Rati-Kotre », leur fête traditionnelle ou fête du fonio le samedi 24 février à Taboun, à 7 km à l’Est de Bangeli, dans la commune Bassar 2, sous le thème central « Le vivre ensemble ».
La fête « Rati-Kotre » est pensée pour rassembler toutes les filles et fils Lamba des villages de la préfecture de Bassar notamment Dwandé, Kidjoman, Kamou-Losso, Tankpayabour centre, Taboun, Katcha-Losso et d’autres villages, en vue des retrouvailles et célébrer leur culture.
« Rati-Kotre » signifie littéralement, « la coutume de chez nous ». Elle sert de cadre d’échanges entre les filles et fils de la communauté Lamba sur les questions du développement de leur milieu. C’est aussi une opportunité pour cette communauté de Bassar d’affirmer son identité culturelle. Il s’agit de revaloriser la culture du fonio, une culture ancestrale pratiquée depuis des siècles par les aïeuls Lamba et qui intervient dans l’alimentation des familles pour ses valeurs nutritives et thérapeutiques. Cette célébration permet également de raffermir les liens de cohésion, de fraternité, de solidarité et du vivre ensemble.
A cette occasion, le public a suivi l’historique de la culture du fonio, le processus du labour des champs, le semis, l’entretien, la récolte et son utilisation alimentaire. La présentation du fonio frais, la dégustation de divers mets faits à base du fonio et le passage de divers groupes folkloriques du peuple Lamba ainsi que les prestations de divers artistes de la chanson togolaise lamba et konkomba ont été les temps forts de cette célébration.
Le président du comité d’organisation de la fête, Adji Otama a indiqué que le fonio est une céréale très recherchée et prisée au plan national pour ses composantes nutritionnelles et sa facilité digestive. « En célébrant le fonio aujourd’hui, c’est pour faire prendre conscience à la jeunesse de la richesse que l’on perdrait définitivement si la culture du fonio venait à disparaître », a-t- il dit. M. Adji a félicité les autorités locales pour les efforts consentis en vue de la sauvegarde de la paix dans les communauté. Alafiakultur avec Atop