Dapaong, 16 mars 2025 – Les filles et fils du clan Touoro-Nalégb, affectueusement appelés « Foaldam », se sont réunis le samedi 15 mars à Dapaong pour célébrer leur fête de retrouvailles. Cet événement, qui a rassemblé des membres de la région des Savanes et du Ghana, avait pour objectif de restituer l’histoire riche et complexe de ce peuple chasseur, symbole de force et d’autorité dans la jungle.

La rencontre a permis d’explorer les origines du clan, de retracer ses migrations successives et d’éclaircir les raisons qui ont dicté ses déplacements. Un accent particulier a été mis sur les symboles et traditions qui constituent l’identité collective des Touoro-Nalégb, renforçant ainsi les liens entre les membres.

Cette journée a été marquée par la présentation de l’histoire du clan, ainsi que des témoignages émouvants sur les défis actuels auxquels il est confronté. Les participants ont également eu l’occasion d’aborder les projets porteurs d’espoir qui peuvent dessiner l’avenir de leur communauté.

Les festivités ont été agrémentées de danses folkloriques traditionnelles du clan, telles que le talkoudk, ainsi que de performances d’artistes locaux qui ont partagé des chants, poèmes et musiques en hommage aux ancêtres, ajoutant une touche vibrante à cette célébration.

Historique des Touoro-Nalégb

La légende familiale raconte que les ancêtres des Touoro-Nalégb viennent de Noung (Fada Gourma). De là, une branche a migré vers Tsuigou, dans l’actuel Burkina Faso, avant de se diriger vers Tantigou (Dapaong) via Doré. Une autre branche a pris le chemin du Ghana, atteignant la banlieue de Gambaga. À la recherche de paix, cette dernière a traversé les frontières et s’est installée à Nano (Tandjouaré), fondant ainsi des communautés dans les régions de Bopak, comprenant Nano, PokpériK, Mambabgué, Tampialimé, Bonbongue, Nankpandouol et Namassin.

Cette fête de retrouvailles a ainsi constitué un moment fort de célébration de l’identité culturelle et de l’engagement collectif des Touoro-Nalégb envers un avenir pacifique et prospère. Alafiakultur et Atop