Atelier stratégique sur le marquage et la traçabilité : Un pas vers une lutte efficace contre les importations frauduleuses

Le lundi 31 mars 2025un atelier stratégique s’est tenu à Lomé, axé sur l’impact des solutions de marquage et de traçabilité dans la mobilisation des recettes fiscales et la lutte contre les importations frauduleuses. Initiée par SICPA Togo, une filiale du groupe suisse SICPA, cette rencontre visait à renforcer les capacités des autorités togolaises en matière de traçabilité sécurisée des produits soumis aux droits d’accises, via la plateforme SICPATRACE.

SICPA Togo se positionne comme un partenaire essentiel du gouvernement togolais dans la mise en œuvre de la Solution automatisée de marquage (SAM). Ce programme, qui implique plusieurs ministères, dont celui de l’Economie et des Finances, du Commerce et l’Office togolais des recettes (OTR), a pour objectifs principaux de surveiller et contrôler la production et l’importation de produits soumis à l’accise, d’augmenter la collecte des recettes fiscales, et d’assurer la conformité des produits sur le marché. Il vise également à réduire le commerce illicite et à promouvoir un environnement commercial plus transparent et équitable.

L’atelier a permis aux représentants des institutions de se familiariser avec les différentes solutions de mobilisation des recettes proposées par SICPA, ainsi que les adaptations possibles pour le marquage d’autres produits tels que le ciment, les cosmétiques ou les huiles alimentaires. Les participants ont également eu un aperçu des impacts fiscaux et économiques de la SAM, ainsi que des récentes évolutions et possibilités d’amélioration.

La directrice de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Mawussé Adetou Afidenyigba a ouvert les travaux de cet atelier. Celle-ci a mentionné que cet évènement revête une importance capitale pour notre pays car il porte sur l’impacte des solutions de marquage et de traçabilité en vue de la préservation de la santé économique du pays et les moyens efficace de mobilisation des recettes et de lutte contre les importations frauduleuses.

Mme Mawussé Adetou Afidenyigba

Le Président de la Commission SAM, Adoyi Essowavana, a souligné l’importance de cet atelier pour le gouvernement, qui cherche à évaluer comment la SAM peut encore mieux répondre aux besoins financiers de l’État face à des exigences sociales croissantes. « Entre 2020 et 2022, nous avons constaté une augmentation des droits d’accises de l’ordre de 5 milliards. Imaginez si les données étaient disponibles pour évaluer l’impact de la SAM sur les autres produits, cela représenterait des milliards supplémentaires », a-t-il déclaré.

Cependant, il a également mis en garde contre les défis persistants. « Ce qui reste à faire est plus important que ce qui a été fait. Nous devons accentuer les contrôles et les inspections. Certains produits importés échappent à la SAM, ce qui crée une concurrence déloyale sur le marché », a-t-il ajouté. En même temps, il a salué l’initiative de l’État de mettre en place un système de surveillance du marché, révélant que sur environ 600 opérateurs économiques identifiés dans le cadre de la SAM, seulement 179 sont actifs, ce qui soulève des préoccupations quant à la régularité des activités de nombreux opérateurs.

Le directeur général de SICPA Togo, Balam Sossou Tchamdja, a souligné les résultats tangibles obtenus depuis le lancement de la solution en 2020. « Aujourd’hui, près de 650 opérateurs économiques sont référencés et connus des services de l’État, ce qui a apporté plus de transparence et de traçabilité. Environ 2 milliards de produits ont été marqués au cours de cette période », a-t-il déclaré.

Cette initiative ne se limite pas seulement à la traçabilité, mais vise également à protéger la santé des consommateurs. À partir de 2024, l’extension de la solution permettra aux consommateurs de vérifier l’authenticité des produits marqués, assurant ainsi qu’ils proviennent du circuit légal et ont respecté tous les processus administratifs.

Balam Sossou Tchamdja a également reconnu que, bien que des progrès significatifs aient été réalisés en cinq ans, des améliorations sont encore possibles. « Cinq ans, c’est jeune pour un programme de traçabilité à l’échelle nationale, et il est important d’avoir le courage de reconnaître les défis qui restent à relever », a-t-il ajouté.

Cet atelier stratégique représente donc une étape majeure dans la lutte contre les importations frauduleuses et la mobilisation des recettes fiscales au Togo, en s’appuyant sur l’expertise d’un opérateur de classe internationale comme SICPA pour garantir un système plus efficace et transparent. Alafiakultur

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