Une initiative humanitaire pour garantir le droit à l’identité des enfants
Lomé, 26 octobre 2025 – Le projet « Un enfant, une pièce de naissance » initié par l’Association Synergie Plus, a été lancé le vendredi 24 octobre à l’École primaire publique de Komah 1 à Sokodé. Cette action vise à établir gratuitement 500 pièces de naissance pour les élèves les plus démunis de la préfecture de Tchaoudjo, renforçant ainsi l’accès aux droits fondamentaux de cette tranche vulnérable de la population.
Parrainée par le député Adoyi Esso-Wavana Ahmed, cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme social du Président du Conseil, qui a décrété la gratuité de l’établissement des actes de naissance. Malgré cette mesure, certains enfants restent sans ce document essentiel, privant leur existence légale et leur accès ultérieur à la nationalité et aux autres droits fondamentaux.
Un dispositif pour combler un vide juridique crucial
Le député et parrain de l’Association, Adoyi Esso-Wavana Ahmed, a souligné l’importance de cette initiative : « Bien que la gratuité ait été décrétée, de nombreux enfants en sont encore privés, faute de pièces de naissance. Nous devons agir pour garantir leur droit à l’identité. La première phase de ce projet permettra à 500 enfants de recevoir ce document vital. »

Cette action s’inscrit dans la continuité du projet « Un élève, un certificat de nationalité », lancé en avril 2024, qui avait permis d’établir 200 certificats de nationalité pour des élèves en classe de terminale. Cependant, les initiateurs ont vite compris que sans acte de naissance, l’obtention d’un certificat de nationalité reste impossible, ce qui a motivé le lancement de ce projet de délivrance des pièces de naissance centré sur la base.
Une mobilisation locale pour une cause essentielle
Les autorités locales ont exprimé leur soutien à cette initiative. Le secrétaire général de la préfecture de Tchaoudjo, Bawo Moukadassi, a salué cette démarche en soulignant qu’elle allie parfaitement aux politiques du Président du Conseil, notamment en matière d’éducation. Il a insisté sur le soulagement que cette opération apportera aux parents, tout en facilitant le travail des éducateurs, souvent confrontés à l’absence de documents officiels pour leurs élèves.
Le président du tribunal de Sokodé, Kokoroko Kokou Dzifa, ainsi que la conseillère pédagogique de l’Inspection de l’enseignement primaire publique de Tchaoudjo-sud, Tchambago Yawa, ont également sensibilisé les parents présents, les invitant à profiter de la gratuité de la délivrance des actes de naissance pour faire établir ce document dans le délai légal de 45 jours.

Une mobilisation collective pour l’avenir des enfants de Tchaoudjo
La cérémonie s’est déroulée en présence du coordonnateur régional de l’Association Synergie Plus, Kondo Bouhari, qui a souligné l’engagement collectif autour de cette cause fondamentale. La réalisation de cette première phase marque une étape importante dans la lutte contre l’apatridie et pour l’amélioration des conditions de vie des enfants vulnérables de Tchaoudjo.

Ce projet témoigne de l’engagement de tous les acteurs éducatifs et sociaux à assurer que chaque enfant ait accès à ses droits, en commençant par l’obtention de son acte de naissance, pierre angulaire de sa citoyenneté. Alafiakultur
