Lomé, 4 Avril 2025 – Dans le cadre de la 5e édition du projet « S’aimer au naturel », l’artiste Eli Dush a présenté une série d’œuvres captivantes intitulée « Let’s Hand Meet Matabalo ». Cette exposition, qui a pris vie à partir d’une conversation avec un ami désireux de découvrir son art, reflète une profonde réflexion sur la spiritualité, les relations humaines, et l’harmonie entre dualité et unité.

Les 16 œuvres exposées, reliées par une corde symbolique, incarnent la pureté spirituelle et le lien invisible qui unit tous les êtres humains. Eli Dush pour cette exposition puise son inspiration dans des enseignements du FA, une philosophie traditionnelle qui enseigne que les extrêmes du blanc et du noir conduisent à un flou commun. Ce concept souligne l’importance de la tolérance et de la flexibilité dans nos interactions quotidiennes.

Le FA, souvent considéré comme une source de sagesse ancestrale, propose une vision du monde où chaque élément a sa place et son rôle. Selon Eli Dush, le FA enseigne qu’une harmonie réside dans l’interaction des opposés. Dans cette exposition, les œuvres sont non seulement des créations visuelles, mais également des invitations à réfléchir sur notre propre existence et les dynamiques qui nous entourent. L’artiste nous rappelle que dans chaque dualité se cache une unicité et inversement, et qu’en acceptant cette complexité, nous pouvons mieux comprendre nos relations.

Les éléments symboliques

Chaque œuvre de « Let’s Hand Meet Matabalo » est une exploration visuelle qui invite le spectateur à s’interroger sur son propre parcours. Eli Dush utilise des éléments comme le dé pour symboliser l’imprévisibilité de la vie et l’importance de faire des choix. L’un des mots clés de l’exposition est « Snam », un terme kabyè signifiant « aide-moi ». Certaines œuvres portent ce message, suggérant que l’art peut servir de miroir et d’outil de réflexion pour ceux qui s’y connectent. Eli Dush encourage ainsi les visiteurs à se poser des questions sur leur propre vie et à identifier les changements qu’ils pourraient s’y apporter pour s’améliorer.

Les œuvres intègrent également des enrôlés de métal, représentant la force en chacun de nous qui sommeille. Eli Dush explique que cette force, lorsqu’elle est éveillée, peut nous susciter des idées innovantes créatrices de nos transformations personnelles. En relevant que le métal est relié à une certaine énergie respectable, il souligne que les défis et les situations difficiles peuvent parfois faire émerger notre potentiel caché. « Quand le ventre a faim, la tête réfléchit », paraphrase t-il, illustrant que la créativité peut souvent surgir dans les moments de tension ou de nécessité.

Le projet « Let’s Hand Meet Matabalo » est un voyage spirituel et émotionnel qui nous invite à réfléchir sur nos interconnexions et notre place dans le monde. À travers les enseignements du FA, Eli Dush nous rappelle que la beauté se trouve dans l’acceptation de nos dualités et dans la recherche d’une harmonie qui transcende nos différences. Cette exposition, véritable ode à la tolérance et à la spiritualité, promet de résonner profondément avec tous ceux qui s’y aventurent. Farrida Ouro-Adoï